Pour le gouvernement, la France dépense trop et mal pour le logement puisque louer ou acheter un appartement revient toujours plus cher.
Le projet de loi Logement sera présenté en Conseil des ministres ce mercredi, le 4 avril. Au programme : une grande réorganisation du secteur des logements sociaux et des mesures pour faciliter la construction de logements neufs.
«Construire
plus, mieux et moins cher.» C'est le mot d'ordre du projet de loi sur le
logement qui sera présenté en Conseil des ministres. Dans la continuité de la
loi Duflot de 2013, l'accent est mis sur le logement social.
Le texte
baptisé Élan (Évolution du logement et aménagement numérique) prévoit de réorganiser
le secteur HLM et comporte une série de mesures techniques en faveur du
bâtiment.
Mais il ne
s'agit pas d'un grand bouleversement. «On avance plutôt lentement, dans une
direction sans doute vertueuse, pour libérer les forces», mais sur le secteur,
«le choc d'offre est une illusion car les effets de la politique publique
n'apparaissent qu'au bout de pas mal d'années d'un effort constant,» estime
Jean-Claude Driant, professeur à l'École d'urbanisme de Paris et spécialiste
des politiques du logement.
La Loi de
Finances pour 2018 a amorcé le changement avec une baisse des loyers et une
hausse des prélèvements qui se chiffre à 1,8 milliard d'euros pour les HLM. Les
bailleurs sociaux qui gèrent moins de 1.500 logements devront se regrouper
d'ici 2021 pour mieux gérer et restructurer leur patrimoine.
Pour
«construire plus», le projet Élan prévoit de faciliter les cessions de foncier
public avec «décote», c'est-à-dire à des prix inférieurs à leur valeur.
De plus, le
texte prévoit de modifier les règles de la commande publique, provoquant
l'inquiétude des professionnels. Quelque 200 architectes, dont Jean Nouvel,
ont écrit au président de la République, pour lui faire part de leur crainte de
voir émerger une nouvelle génération de «logements au rabais» qui deviendront
«les quartiers dégradés de demain». Une pétition a déjà réuni 5.400 signatures.
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